On n'en sait rien si la privatisation est une nécessité "dans l'absolu", c'est à dire si on se place du point de vue du bien collectif. C'est juste une histoire de dogme économique.
Cependant, il y a quelques remarques que l'on peut faire.
- la SNCF fut créée pour remédier au désordre et à la faible productivité des entreprises privées, qui se regroupaient sur les axes profitables pour délaisser les moins profitables et ainsi allaient à l'encontre du développement économique du pays en créant des enclaves (des zones isolées)
- Pour le moment la privatisation de la SNCF n'a pas mené à une baisse des prix, ni à une amélioration du service, bien au contraire.
- les prix vont continuer d'augmenter rapport à la privatisation... de l'électricité pour qui la privatisation a conduit à une augmentation de 50% du prix pour les entreprises... et ce n'est pas fini.
- Depuis que la privatisation à commencé, on n'a jamais aussi peu transporté par rail, passagers comme fret...
- Le réseau français est ultra vétuste et les privés n'ont pas envie d'avoir à investir (le capitalisme oui, mais sans les risques...)
- la faible charge admise par essieu et le gabarit européen ainsi que l'absence d'attelage automatique sont des freins notoires au développement d'un fret rentable. (pour la charge par essieu, la France est mieux lotie en général, pour une fois...)
- On fonctionne encore avec des wagons à essieux, qui ont été bannis du système US depuis avant 1900 ! (une des premières recommandations de l'USRA)
- Ceux qui posséderont l'énergie tiendront les autres en laisse.
Bref, si dans la théorie, la concurrence est censée faire baisser les prix, on peut dire que c'est dans un monde idéal, une utopie.
Avant de penser à privatiser ou re-nationaliser, il faudrait plutôt rattraper le retard accumulé depuis 40 ans avec le tout camion...
Et pour terminer ma réponse, il faudrait savoir pour qui elle serait profitable : pour les nouveaux actionnaires façon oligarques russes, ou pour les client, c'est à dire nous... la France... les Français